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Bilan lecture - Avril 2020


Le mois d'avril a été marqué par le confinement en France, et une fois de plus je me suis tournée vers les livres pour m'évader - de gros volumes, se déroulant dans des pays lointains, avec une touche de magie ou de voyage dans le temps, et un essai de comédie qui ne m'a pas convenu.



Le Chardon et le Tartan, T. 5 : La Croix de Feu, de Diana Gabaldon


Ce livre remplit deux de mes critères d'évasion. 1. Il est long (LONG). 2. Il se passe surtout au grand air. Être coincée à la maison ne me pose habituellement aucun problème, mais en avril j'ai soudain été prise d'une étrange mais puissante envie de partir à l'aventure. A la place, j'ai choisi les vastes paysages et les cieux dégagés de la saga de Diana Gabaldon.

Ce cinquième tome (pas celui sur la photo) m'est venu via un échange avec @lecture_aleatoire (merci!). C'est le premier que je lis en anglais, mais je n'ai pas eu de souci avec la transition. Le style d'écriture de Diana Gabaldon est détaillé et fourmille de vie. Certain(e)s pourraient dire que l'autrice n'a pas besoin de décrire chaque détail de chaque seconde de chaque scène afin que les lecteurs se sentent aux côtés des personnages, mais je répondrai que je n'ai vu aucun inconvénient à passer plus de 1800 pages dans un autre temps et un autre lieu.

Bien évidemment, s'agissant du tome 5, je ne vous dirai rien de son intrigue. Je n'avais pas éprouvé d'amour fou pour le tome 4, mais celui-ci a été plus plaisant. J'ai aimé les relations entre les personnages et leurs évolutions, pas tellement les descriptions horrifiques de différentes maladies et opérations chirurgicales. Certaines avaient l'air d'être là simplement pour impressionner. J'ai regretté quelques développements de l'intrigue très tirés par les cheveux, mais les derniers chapitres sont si beaux et émouvants que j'ai failli verser une larme et j'ai complètement pardonné l'autrice pour tout le reste.


Ça peut pas rater!, de Gilles Legardinier


Cette comédie m'a filé le cafard. Voilà. C'est l'histoire d'une femme qui vient de rompre avec son petit ami abusif et se fait rabaisser continuellement par son patron, tout en cherchant un homme qui la traitera enfin comme un être humain. Certes il y avait des scènes amusantes, et cet auteur ne déçoit jamais en termes de style et de portraits de personnages, mais la première partie était si morose que j'ai cru être en phase de dépression avant de comprendre que c'était dû à ce roman.


Le Prieuré de l'Oranger, de Samantha Shannon


Ce livre rassemble tant de chose que je recherche en fantasy. Ses personnages sont réels, humains et imparfaits. L'univers est original mais pas déconcertant, et mélange de nombreuses influences pour créer un monde loin des habituels châteaux inspirés du Moyen-Âge européen. Il y a des femmes chevaliers (chevalières ?), soldats (soldates ?), gouverneurs (gouverneuses ? La langue française a vraiment un problème), et la distribution est diverse. Les multiples arcs narratifs sont si bien gérées qu'un personnage ne prend jamais le pas sur les autres. Chacun(e) a sa propre voix, et c'est merveilleux de voir un narrateur via les yeux d'un autre.

Je n'ai peut-être pas tout aimé dans ce livre, mais cela n'a aucune importance, car l'impression générale que Le Prieuré de l'Oranger m'a laissée est que c'est un livre important. Il faut plus de romans comme lui. Des livres qui parlent d'humanité. Une humanité au sein de laquelle les femmes n'ont pas à se battre pour être reconnues égales aux hommes. Des livres qui parlent de magie, oui, mais dans lesquelles la magie ne prend pas le pas sur les choix des personnages, ce qui nous ramène à l'idée d'humanité. Il y a des dragons, mais ils sont presque secondaires. Si vous cherchez un roman de fantasy en un volume, féministe, avec un univers complexe et beaucoup de représentation, alors celui-ci est peut-être pour vous.


Les Quatre Filles du Docteur March, de Louisa May Alcott


Ce livre m'a fait passer par un grand huit d'émotions. Je suis tout simplement tombée sous le charme du style d'écriture, tout à la fois simple, touchant, malicieux et très précis. Certains passages m'ont beaucoup touchée. D'autres m'ont donné envie de jeter le livre (la liseuse) à l'autre bout de la pièce. En ces temps étranges où mes réactions sont exacerbées, certains extraits m'ont rendue vraiment furieuse. Ce roman a été publié en 1868-1869, donc c'était exagéré de le prendre autant à coeur, mais la condition des femmes m'a tellement révoltée, particulièrement après avoir lu la pépite féministe qu'était Le Prieuré de l'Oranger, que j'ai juste besoin d'évacuer et d'hurler ma frustration. Désolée les ami(e)s.

Ma lecture m'a fait apprécier d'autant plus l'adaptation cinéma de Greta Gerwig. J'avais vu le film avant de découvrir le livre, ce qui m'a beaucoup aidée à mettre des visages sur des noms. J'adore les quelques changements que la réalisatrice a opéré pour donner un coup de jeune à cette histoire.

Si vous avez lu ou vu Les Quatre Filles du Docteur March, qu'en avez-vous pensé? Est-ce une histoire que vous avez lu dans votre jeunesse et adorée, comme cela semble être le cas pour beaucoup? Aurais-je dû la lire quinze ans plus tôt avec un regard d'enfant, puis y retourner avec mes yeux d'adulte?

 

Pour des avis plus fréquents sur mes lectures, je vous invite à aller faire un tour sur mon compte Instagram (il n’est pas obligatoire de s’inscrire) : https://www.instagram.com/lesmotsdemary/


Qu'avez-vous lu en avril?

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