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Se (dé-)préparer au NaNoWriMo

Il y a quelques semaines, j’ai écrit cet article de blog sur la préparation au NaNoWriMo et comment trouver l’approche qui vous convenait. Je vous racontais avoir écrit un synopsis et être prête à le compléter. Quelques jours plus tard, une semaine avant le grand jour et l’ouverture du NaNoWriMo, j’ai jeté ledit synopsis.


Pas physiquement, mais je me suis rendue compte qu’il ne marchait pas pour mon histoire, il n’y avait pas assez de tension et la coupure au milieu était bancale. Cette semaine-là, j’avais un jour complet à moi pour réfléchir à mon projet et le remettre sur les rails. J’ai passé cette journée à faire tout sauf cela. Je remettais tout en question, depuis mes personnages jusqu’à l’ampleur de l’histoire, je me disais qu’elle n’était pas asse bien et que je ne voulais plus l’écrire. Le problème, c’est que je suis très douée pour me convaincre moi-même que je n’ai pas de valeur. Comme un ami me l’a dit, c’est comme avoir le syndrome de l’imposteur avant même d’avoir quoi que ce soit à juger. Donc bien sûr, je me suis demandé pourquoi je m’infligeais ça. Pas les pensées négatives, non : pourquoi j’essayais d’écrire tout court, puisque c’était si difficile.


C’est là que je me suis arrêtée et demandée d’où venaient ces pensées. Et j’ai compris que ce n’était qu’une question d’auto-critique et de manque de confiance en soi, poussés au niveau de l’auto-sabotage. J’étais en train de me convaincre inconsciemment de ne pas écrire cette histoire. Si vous êtes comme moi, voici quelques questions que vous vous posez peut-être :

  • Ai-je peur d’écrire cette histoire et de me rendre compte qu’elle est nulle ?

C’est à ça que servent les révisions.

  • Ai-je peur d’adopter la mauvaise approche ?

Il n’y a pas de limite au nombre de versions que vous pouvez écrire. Essayez !

  • Ai-je peur de trop me révéler dans ce que j’écris ?

Seul.e vous saurez à quel point vous vous révélez. Certaines personnes feront des hypothèses, penseront que vous devez ressembler à l’héroïne, alors qu’en fait vous avez donné toute votre personnalité au personnage secondaire. La plupart de votre lectorat ne sera pas constitué de personnes que vous connaissez. Cependant, il y a des chances que les bons lecteurices trouvent votre histoire et soient réconfortés que vous ayez écrit l’histoire dont iels avaient besoin.

  • Ai-je peur de ne pas finir ce NaNoWriMo ?

Là, je vous dis, et alors ? Vous n’avez pas signé un contrat avec votre sang pour arriver au bout de ce défi fou qui est une autoroute vers le burn-out. Plutôt que d’écrire 1667, essayez donc d’écrire votre histoire un mot à la fois. Cela prendra le temps qu’il faudra, mais qui a dit que quelqu’un d’autre savait mieux que vous comment vous fonctionnez ?


Le NaNoWriMo n’est un pas un but en soi. Le but, c’est d’établir une routine durable qui vous mènera à la fin de votre premier jet, quel que soit le temps que cela prend. Il se peut que vous ayez déjà un synopsis, il se peut que vous vous lanciez les yeux fermés en pure jardinière. Mais poser les premiers mots est un bon moyen de faire taire les voix dans votre tête qui disent que vous n’y arriverez pas. Ce synopsis que j’ai jeté ? J’y suis retournée inconsciemment en écrivant les premières scènes. Peut-être que je peux en tirer une histoire, après tout. Et peut-être que vous, aussi.


une collection de tasses en porcelaine, chacune dans le compartiment carré d’un placard.
Quand tout est bien rangé, avant la tempête pré-NaNo.

Souffrez-vous d'auto-sabotage créatif? Comment luttez-vous?

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